Et c’est reparti pour les travaux

Seb

Parfois on navigue. Parfois…

Souvent on ponce, peint, travaille du burin et du marteau… Souvent…

Mardi départ de Saint François avec une équipière de choc.

  

Patricia a embarqué avec son sourire et ses giga de bonne musique. La nav se fait tranquille sous 2 ris à 25 noeuds de vent. Petit joueur, je le concède.

Mercredi matin, arrivée au port de Pointe à Pitre. Gwen garé sauvagement en double file sur un ponton pas vraiment visiteur le temps de remplir la paperasse et faire deux chèques de caution. Puis Gwen sagement attaché au bout de la darse pour la sortie de l’eau, on démonte la barre à roue et le safran.

Encore une fois, boulon teigneux mal placés et targettes coincées… Il faudra se contorsionner et faire “ONGA !!!” .

On réussira à perdre un boulon et un chasse-goupille dans l’opération.

Plus de deux heures pour tout démonter… Les responsables du travelift, supercool, adaptent le planning de sortie au vol.

Gwen est ensuite posé sur son ber et je peux faire mon kéké avec le safran. Le voisin, Pascal Poisson, sympa, me prête son Kärcher professionnel avec compresseur intégré. Ca pulse, la coque est propre après ça.

  

Très bonne nouvelle. Le jeu qui était apparu dans le safran venait des deux bagues du bas.  Elles s’étaient toutes deux décollées coté safran et coté coque. La stratification et le sicaflex n’ont pas tenu. Coté safran la bague conique était remontée de 2cm introduisant 2mm de jeu…

Patricia dégaine son carnet d’adresse et son portable pendant que je prépare les Heinekens. A coup de canettes et de sourires, on fait un tour des pros. Philippe qui a géré pendant 15 ans une flotte de Bénéteau me donne le numéro de Marco qui a l’habitude de recoller les bagues à la résine époxy. Alain confirme le diagnostique, et recommande Sylvain pour le taf.

  

Jeudi, journée cool. Ponçage de l’anti-fouling avec du papier de verre à très gros grain en arrosant avec de l’eau.

  

Dépose de l’hélice. J’ai commencé bien bourrin à coup de masse, quand Pascal, sympa est venu me proposer son extracteur… Heineken rules. Je viens d’en remettre 12 au frais :)

  

La bague hydrolube a été chassé à l’intérieur par un cordage. Pour l’extraire, je visse 6 vis, et doucement, extraction, vis par vis, millimètre par millimètre à l’aide d’une grosse tenaille.

    

Il faut partir à la recherche d’une bague de même diamètres: une 25/40. Le dernier ship visité en sort une des ses tiroirs, ouf !!

   

Vendredi, on attaque le lourd !

Après un nettoyage et dégraissage en règle, il faut préparer une résine époxy avec charge fibreuse pour coller la bague du safran.

  

Quelques coups de meuleuse pour l’accroche.

  

Coller la bague coté coque au sicaflex après avoir passé un primaire d’accrochage. Coller la bague coté safran à l’époxy.

Enfiler le safran à sa place en soulevant Gwen avec une grue, pour qu’époxy et sica durcissent avec un jeu minimal. Terminer en réglant la hauteur du safran avec un cric.

 

Samedi, aujourd’hui c’est peinture..

C’est reparti pour un tour.

     

La peinture, c’est avant tout de l’art !!! Il faut savoir laisser s’exprimer le talent brut qui est en vous. En tant que femme de gout Patricia sera de la partie.

Au fait, combien de blondes faut-il pour peindre une coque ?

Ok ! Je ne sortirai plus de blagues misogynes douteuses…

C’est jour de soldes. La batterie de la perceuse/visseuse étant définitivement morte, il ne reste plus qu’à faire pleurer la carte bleue pour un nouveau modèle.

 

Bon ben le gros est fait. Ne reste plus qu’à:

• remettre une couche d’anti fouling.
• fixer les arçeaux du bimini.
• faire les dernières courses (sangles, aiguilles de machine à coudre…) puis réaliser la capote du bimini.
• commander une bague en téflon pour faire disparaitre le jeu vertical du safran.
• fixer la tête de la barre à roue sur le safran.

 

Et puis aussi ranger un peu, paske c’est le bronx là !!!

Un grand merci aux pro de Gwada, Pascal, Alain, Claude, Claude, pour leurs conseils et leur gentillesse !