Toute lhistoire de notre tour du monde à la voile sur le Gwen Ru, un petit Oceanis de 10m.
Carteret
Bricolage de dernière minute
Une fois Gwen sur le Ber à Carteret les derniers travaux ont commencé. A vue de nez, trois fois rien, quoique en regardant dans le détail…
Vider le bateau, tout stocker dans le garage, trier, enlever les étiquettes des boites de conserve qui risquent de se décoller en mer et écrire dessus au marqueur.
Nettoyer intégralement Gwen avec le support enthousiaste d’Aurélie (Bon, quand c’est qu’on va s’baigner ?)
Passer la coque au karcher, la poncer, remonter la ligne de flottaison et poser quelques couches d’anti-fouling.
Déjaunir la coque au dessus de la flottaison.
Nettoyer le faisceau de refroidissement du moteur.
Effectuer la vidange du moteur.
Changer l’anode de l'hélice et graisser un peu.
Terminer de fixer les panneaux solaire.
Fixer la version définitive en inox du mât du radar et de l’éolienne
Tirer les câbles à travers de beaux passe-coque
Séparer les deux parcs de batteries avec des coupe-circuits. Installer des limiteurs de charge pour l’éolienne et les panneaux
Câbler le gestionnaire de batterie, installer un second tableau électrique.
Fêter mes 36 ans…
Remplacer l’autoradio par un modèle qui lit les mp3 sur clef usb.
Vernir sur le support du pc.
Supprimer le jeu de la barre en remplaçant les bagues de safran.
Installer un passe-coque pour une prise d’eau de mer et un robinet à main dans la cuisine.
Poser des feux à LED en tête de mat, et accessoirement les câbler au tableau électrique. En profiter pour établir le schéma de câblage du tableau électrique à coup de voltmètre et de testeur de continuité.
Compléter le mouillage. Réaliser un support pour le second mouillage sous la couchette arrière. Réaliser et poser une protection d'étrave pour ne pas exploser la coque avec l’ancre.
Tester la BLU tests à terre. En profiter pour faire quelques QSO avec l’Espagne et la Suisse. L’installer à bord.
Durcir le refroidissement du frigo.
Mettre une bague inox pour protéger le point de fixation de l’étai de génois. Changer les haubans, en profiter pour installer un pataras réglable.
Assembler le tangon.
Rembarquer tout ça et foncer tester tout ça aux iles Chausey pour voir s’il y a vraiment des sirènes….
Un grand merci à:
Papi Loulou, “Et alors il a pris le tube du tangon et il a percé direct !!! Comme ça !! Sans faire de marques avec son crayon…”
Mamie Joëlle, pour une alimentation équilibrée et un support sans faille
Michel, “je peux te le faire en cuivre, mais ça sera plus solide en inox”
Aurélie, “c’est pas déjà assez propre comme ça ?”
Arlette, “je me suis endormie au soleil et mon ti-shirt a fait combustion spontanée”
Alain pour les chansons à boire d’origine étrangères
Margaux, Dominique et Annie, je me répète mais c’était carrément trop bon !!
Justine pour la musique, mais bon, Highway to Hell c’est pas trop djeuns ça !
et Gwen paske c’était vraiment fun de mettre tout ce bronx
Préparatif:Mise à niveau des yeux
Avant de partir la liste des travaux réalisés sur le bateau est plus épaisse que le bottin mondain.
Une seconde liste officieuse celle-là regroupe les travaux faits sur le capitaine.
Aujourd’hui la mise à niveau des yeux. On upgrade myopie v1.2 à robocop v2.2
Une opération au laser, il n'y a que ça ou des lentilles pour enfin porter de vrais lunettes de frimeur ! Un petit coup d'avant-après ?
Heuu, celle d'avant c'est celle de gauche...
Petit récapitulatif donc:
Mercredi matin examen détaillé de l'oeil, topographie en 3D de la rétine et sourire de l'hotesse d'accueil.
Mercredi midi, verdict de l'ophtalmo, opérable. Bon ben go pour dès que possible alors !
Lundi matin suivant, direction donc la clinique parisienne. Attente rapide, une petite blouse, on s'allonge sur ta table, et le chirurgien ophtalmologue nous scotche les paupières avant de nous placer un viseur au dessus de l'oeil. Une gentille infirmière me verse quelques gouttes d'anesthésiant dans les yeux. Elle n'a pas du avoir la main légère j'ai plané durant 2 jours.
Le laser se place au dessus de l'oeil et on le regarde. Une lumière vive... Et surtout une odeur d'ozone qui rempli tout l'espace. Là je réalise que je suis en train de me faire griller les yeux au laser. Cool !
On fait le deuxième oeil dans la foulée, tant qu'à faire une connerie autant y aller à fond.
Ca aura pris 15 min tout compris...
J'ai ensuite droit à un traitement VIP, chaise longue, thé, petit chocolats... Là j'adore :)
Une ordonnance presque courte, une paire de lunette qui déchire, un taxi et je rentre à la maison.
Ca valait le coup rien que pour les lunettes ! Non ?
Et là le fun commence. Y a plus qu' attendre en ne faisant rien. Mais rien du tout ! De toute façon sans yeux, on ne peut rien faire. Et pour le premier soir, comme tu es choqué et sous anesthésiant, tu rentres et tu dors...
Mardi, le réveil est dur. Je ne vois plus rien du tout, jusque quelques formes. La journée se passe à prendre ses médocs, écouter la radio et dormir. Ca tombe bien j'avais du sommeil en retard.
Heu prendre les médocs... Je fais comment pour lire mon ordonnance et reconnaître les boites ? Allez, comme à la R&D, on gère...
Bon ben ça été ça pendant quelques jours, avec les lunettes ça fait plus classe. J'adore la radio. Question: comment se faire des pattes au beurre sans y voir ? comme pour le reste (voir plus haut), on se démerde (heu, c'est pas un gros mot au moins ?).
Jeudi première visite de controle chez l'ophtalmo. Elle me vire les coquilles que j'ai dans les yeux. Et là, le commentaire qui déchire en me regardant dans son grand stéthoscope à oeil: "mais c'est n'importe quoi !!", puis se reprenant "c'est pas encore bien cicatrisé, hein ? On va attendre et on va voir à quoi ça ressemble dans une semaine".
Vous vous demandez certainement comment j'ai fait le trajet d'Issy à la Defense en tram et à pied alors que je n'y voyais rien ? Franchement avec du recul, moi aussi !!!
La semaine se passe de plus en plus flippante. Je revois bien un peu mieux tous les jours, mais double. et de nuit, presque rien du tout...
Second bilan avec l'ophtalmo... Toujours pas terrible, hein ? Parfois il faut du temps me dit elle... On reverra ça dans un mois, hein ?
Un mois plus tard, ça va mieux, presque net, presque pas double... mais c'est toujours pas le pérou.
Trois mois plus tard, j'ai enfin une vue bionique !! J'arrive à compter les poils sur les fesses des pigeons à 500m.
Au final, ça valait le coup, mais gros gros morçeau de flippe...
Allez, mektoub !!!