Toute lhistoire de notre tour du monde à la voile sur le Gwen Ru, un petit Oceanis de 10m.
Darwin, ses marécages, ses moustiques, ses crocodiles…
L’arrivée
Après les bords de près dans la pétole et le courant dans le nez des derniers jours, l’arrivée sur Darwin s’est faite à fond les manettes, sous le soleil, avec un bon vent arrière. Une vraie arrivée quoi !
On vise les bouées, puis on longe la cote, et les premiers buildings sortent des arbres.
Nous prévenons l’Harbour Master par VHF que nous n’allons pas en marina, mais que nous mouillons à Frances Bay, en face du port de commerce. La zone de mouillage est une bande de sable peu large coincée entre le chenal et les hauts fonds. Elle est réputée pourrie de déchets et d’épaves, et il y a 8m de marnage. Prometteur… L’Harbour Master s’inquiète et veut savoir si nous avons des cartes détaillées. Il insiste pour que nous ne mouillons pas en plein milieu du chenal. Voyons !
On s’y reprend à deux fois, mais la Delta mord bien. pour assurer j’ajoute un orin sur une bouée (en gros, je mets une corde reliée à une bouée sur l’avant de ancre pour pouvoir la sortir de l’eau si elle est trop bien crochée). Ca devrait le faire.
On dérapera de 50m dans la nuit, ça soufflait fort…
Au moment du départ, impossible de relever l’ancre. Un tronc d’arbre était venu s’emmêler dans l’orin. Ca se règle tranquillement, mais comme quoi, oriner, c’est rarement une bonne idée.
Au ponton des annexes
Le temps de gonfler l’annexe…
Et on fonce mettre pied à terre.
Plutôt que de faire le grand tour, on passe sous le pont. Des flèches blanches semblent nous indiquer un passage. Dans le doute on l’utilise.
On baisse la tête…
On contourne…
Et on s’amarre au ponton flottant. Grande classe ce ponton.
En revenant le lendemain à marée basse, on comprendra pourquoi il y a un passage recommandé avec les flèches.
Les fameux crocs du Nord de l’Australie
Le bateau voisin utilisait une petite barge en alu, prêtée par des amis, comme annexe. Les annexes gonflables sont réputées être un régal pour les crocodiles locaux. De fait, nous étions les seuls à en avoir une…
Dans le doute, nous faisons nos aller-retour la machette dans l’annexe.
Au final, les crocs, c’est comme les kangourous, tout le monde en a vu, sauf nous. Ceci dit, j’en ai eu dans mon assiette à Sydney. Ca compte ?
A défaut de crocodile, un couple de pélican profitera d’une de nos virées à terre pour nous squatter le cockpit et le repeindre en grande partie. Ils iront même jusqu’à chier dans les pompes de Gabrielle (des Crocs, soit dit en passant). La grande classe.
Avec les moustiques, ça restera notre rencontre la plus traumatisante.
Darwin
Une fois débarqués de l’annexe, nous traversons un ensemble piscine-résidence équipé d’un ascenseur qui nous dépose à l’entrée de la ville. Cool.
La ville tient en quelques rues, certaines style ancien, la majorité style entrepôt.
Les rues sont remplies de pures caisses. Les australiens s’y connaissent en voiture ! Les 4×4 ont tous la pelle, les jerricans, les pare-buffles et les phares pour éblouir les kangourous.
Bientôt Noël…
C’est bientôt Noël, les devantures ne cessent de nous le rappeler. Mais il fait si chaud ici que le manteau de fourrure n’est pas toujours de rigueur.
Business as usual
Comme d’hab, on se jette sur les spécialités locales, et on fait le plein de fruits frais.
On se tapera la honte en traversant la ville en poussant notre chariot. Le vigile voudra même nous interdire de prendre l’ascenseur. Mais avec un grand sourire, et un crochet du droit, on passe partout…
A l’aller, et au retour. On ne l’a pas laissé trainer au pied du ponton, non mais !
Déjà le départ
Il est déjà temps de faire les formalités de sortie d’Australie avec des officiers charmants.
Après un petit calcul de marée, il y a 20cm d’eau dans le passage vers le fond de la baie, on se dirige vers le port des pêcheurs.
Histoire de faire un plein en diesel hors-taxe. Devinette: combien de secondes faut-il pour remplir un jerrican de 20l avec une pompe dont le débit est adapté à des méga chalutiers ?
Et c’est le grand départ vers l’Ouest et les Coco Keelings, sous un ciel de saison.